« Comment allez-vous ? »
D’apparence si commune, cette question semble prendre aujourd’hui tout son sens ; elle en est même essentielle. Pendant de nombreuses semaines, isolés, immobiles, reclus, tous arpentant les affres des reliefs accidentés de nos consciences pour qu’enfin nous puissions entrevoir les rives d’une terre de résilience. Nous sommes nos choix et uniquement nos choix sur le chemin des vicissitudes de l’existence, c’est l’idée que nous revendiquons : le libre arbitre.
Notre esprit s’évade, une rétrospective naturelle du chemin parcouru en délie les méandres pour enfin en révéler la substance. Au cœur d’un temps suspendu et illusoire, l’essence du vide œuvre à l’émergence du vrai, le rien se fait le témoin du champ des possibles, l’isolement pour célébrer les unions et le silence pour enfin entendre. Alors, arpentant l’allée depuis l’ombre vers la lumière, une dystopie trop longtemps vénérée s’estompe, se dilue, disparaît pour enfin révéler un nouvel horizon réinventé :